LANCEMENT | aparté no.1 | Débordements

DÉDORDEMENTS
pratiques en périphérie de la scène

Mercredi le 9 novembre 2011,17h30
Librairie le Port de Tête
262 Mont-Royal Est
(métro Mont-Royal)

Venez nous rencontrer, échanger sur le projet et découvrir cette nouvelle publication dans une ambiance festive et colorée ! 

C’est au terme d’un long processus d’expérimentations, d’apprentissages et de réflexions que le premier numéro d’aparté voit le jour. Il nous semblait nécessaire de donner un espace alternatif à la fois critique et créatif, adapté aux pratiques actuelles dans le domaine des arts vivants. Ce projet de revue signifie pour nous : un lieu où la recherche et la création se côtoient, où de nouvelles voix se font entendre, où la réflexion sur les arts de la scène déborde des limites disciplinaires. Aparté se veut un espace d’ouverture, explorant le travail en cours de création, le commentaire en construction et favorisant toujours les réflexions singulières. 

L’une des visées de la revue est d’être porteuse d’un discours critique en résonance avec le milieu culturel et capable de présenter une variété de postures. Cherchant à décloisonner les arts de la scène au Québec, nous favorisons les échanges entre les artistes, critiques et théoriciens de toutes les générations et de diverses disciplines. La revue et le développement de la plate-forme web visent aussi à remplir un mandat documentaire et archivistique. En effet, aparté cherche à inscrire le geste créateur dans le temps et l’histoire, en mettant de l’avant les traces qu’il laisse dans la mémoire et sur le territoire, pour que l’on n’oublie jamais à quel point l’art est vivant. Parce qu’occuper la scène — qu’elle soit bien définie comme au théâtre ou encore ouverte comme la rue ou la ville — est une question politique. Aparté veut contribuer à la construction d’une mémoire culturelle forte et diversifiée en accordant toute son attention à des artistes et à des œuvres en périphérie de l’institution, et de ce fait participer à leur légitimation et à leur reconnaissance. 

Déborder 

Dans ce premier numéro, il s’agit de présenter des pratiques qui débordent de la scène traditionnelle. En effet, les œuvres d’un certain nombre d’artistes prennent aujourd’hui des formes improbables, qui les rendent parfois difficilement perceptibles dans la sphère publique. Que veut dire cette volonté de se dissoudre hors des circuits de diffusion traditionnels? Qu’est-ce qu’indique cette sortie indéniable des cadres conventionnels de la représentation? Comment et pourquoi ces pratiques, tantôt près de la performance, tantôt oscillant plutôt du côté de l’intervention ou de l’installation, en sont-elles venues à investir l’espace domestique ? Voilà certaines questions qui traversent les textes de ce premier numéro, qui se situe au confluent du théâtre, de la danse et des arts visuels. 

« Déborder » est le mot d’ordre de cette première livraison : c’est une façon d’aborder l’hybridation de médiums (théâtre documentaire, installation théâtralisée, performance, manœuvres), le métissage des manières de « faire » et de « vivre » l’art dans la Cité. Une large place a aussi été laissée à d’autres formes de débordements, notamment ceux qui s’incarnent sur la scène tout en empruntant à des « savoir-faire » qui dépassent les cadres des disciplines classiques. Enfin, le discours non plus n’est pas à l’abri du débordement : nous vous présentons aujourd’hui des textes d’artistes qui oscillent entre le laboratoire, l’entretien et la prise de position ; d’autres textes, enfin, se présentent plutôt comme des études de cas, sur le théâtre sonore et le théâtre d’image. 

Finalement, dans ce numéro, nous avons suivis différentes pistes qui souhaitent donner le ton d’aparté en faisant de la revue un espace d’expérimentation spécifiquement dédié aux arts vivants. « Déborder » est une injonction qui nous portera loin : elle témoigne de notre volonté que le projet se renouvelle sans cesse dans sa forme et son contenu.